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Record du monde: - 330 mètres ... qui dit mieux ?

Texte inspiré du message diffusé sur la liste aquanaute.com : 

Le 5 juillet 2005, Pascal Bernabé, a battu le record du monde de profondeur en plongée autonome sportive à -330 mètres à Propriano en Corse. 

Le précédent record dans cette discipline avait été établi par le Sud-Africain Nuno Gomes, le 10 juin dernier à Dahab (Mer Rouge), avec -318m. 

Pascal s'est immergé à 9h du matin dans une mer calme et est descendu sans encombre, relativement rapidement par rapport au "run time" fixé. Il a atteint la marque des 330m, secoué par un fort SNHP (syndrome Nerveux des Hautes Pressions). Au fond, l'implosion d'un phare sur le côté de son casque lui a causé un traumatisme de l'oreille. 
La remontée n'a pas vu de problème particulier, à part une nausée persistante, sous la surveillance de l'équipe de plongeurs d'assistance menée par François Brun. 
La fin de remontée a été plutôt agitée car dans la journée, le vent s'est levé et a formé des creux de 1 à 2 mètres. Les derniers paliers ont donc été très mouvementés, ce qui n'a pas arrangé l'oreille endommagée de Pascal qui continuait en outre à souffrir de nausées. 
Sorti de l'eau vers 19h, il a été conduit à terre où il a continué à inhaler de l'oxygène pendant 1 heure. 

Physiquement, outre son traumatisme de l'oreille, Pascal était le soir très éprouvé, mais ne souffrait d'aucune complication en rapport avec sa décompression mouvementée.

 


Articles de la Dépêche pour 
le record d'Europe de Juin 2003 => -231 m

 

Pascal Bernabé, l'homme du fond
(Site officiel de Pascal : http://www.pascalbernabe.com)

En dehors du monde de la plongée sous-marine, l'événement est passé sous silence. Et pourtant, il mérite d'être porté à la connaissance du grand public car ce qu'a réalisé le plongeur columérin Pascal Bernabé est une sacrée performance.

Le 15 juin 2003, au large de Cerbère, Pascal Bernabé est descendu dans les eaux profondes de la Méditerranée, à 231 mètres précisément, nouveau record d'Europe de profondeur avec bouteilles d'oxygène. «Tout s'est parfaitement déroulé, les conditions étaient idéales pour tenter le record. Il n'y avait pas de vent, pas de courant», raconte le plongeur, âgé de 38 ans et instituteur dans le civil, lorsqu'il ne baigne pas au fond des mers et océans.

Sa passion pour les records de plongée, elle lui est d'abord venue de la plongée spéléo, point de départ de son aventure. «Lorsque j'ai commencé la plongée en effet, c'était pour aller visiter des épaves en Méditerranée ou dans les Caraïbes. Généralement, on en trouve à partir de 100 mètres ou 120 mètres.»

A priori, battre des records de plongée ne lui effleure pas l'esprit. Mais au fil du temps, de ses explorations en mer ou dans des grottes, il va finir par se prendre au jeu.

D'autant qu'il fréquente de près le milieu des plongeurs en apnée où il assure la sécurité dans l'eau d'un certain Pipin Ferreras, le fameux plongeur cubain installé à Miami, avec qui il se lie d'amitié. «Chaque fois qu'il tente une plongée ''no limit'' avec la gueuse, je suis au fond pour assurer sa sécurité au cas où», poursuit Pascal Bernabé.

Lorsque Pipin bat le record du monde en apnée avec 162 mètres, c'est notre plongeur columérin qui l'attend au fond au niveau de la marque.

IL VISE LE RECORD DU MONDE

 

Pour autant, la plongée en apnée ne l'a jamais tenté. Lui préfère se consacrer à sa spécialité avec pour objectif «d'explorer les limites humaines et techniques, mais toujours avec un maximum de sécurité», précise-t-il.

Le record d'Europe en poche, Pascal Bernabé voit désormais plus loin. C'est la marque mondiale qu'il vise maintenant. «Oui, je vais tenter de battre le record du monde de la spécialité. C'est un plongeur anglais qui le détient avec 308 mètres. Il a fait ça aux Philippines. Je vais tenter de le battre en septembre ou octobre prochain, toujours à Cerbère.»

Le plongeur licencié au club de Colomiers a donc commencé sa préparation. «L'entraînement idéal, c'est bien sûr de plonger un maximum de fois, mais je pratique également le triathlon pour me préparer.» Il va également passer l'été en Tunisie où il va plonger au quotidien entre 100 et 130 mètres pour pêcher le corail rouge, activité très pratiquée de ce côté de la Méditerranée.

Autant de rendez-vous qui lui permettent d'être au point. Un programme auquel il rajoute des séances de sophrologie afin de mieux appréhender ces plongées extrêmes. Car tout au fond, il fait nuit noire. «La sophrologie me permet de tout visualiser, de ne rien oublier en cas de problème. Est-ce que j'ai peur lorsque je plonge? Non.»

On l'attend désormais au large de Cerbère à la fin de l'été. Il espère plonger au-delà des 310 mètres, manière d'aller encore plus au fond ... des choses.

 

Xavier THOMAS

 

A peine six minutes pour plonger, mais plus de cinq heures pour remonter!

Pour battre le record d'Europe et parvenir à récupérer la marque à 231 mètres de profondeur, Pascal Bernabé était équipé de trois bouteilles d'oxygène (il en faudra cinq pour la tentative du record du monde), une placée sur le dos et les deux sur les côtés. Un matériel nécessaire car si descendre à une telle profondeur ne prend que six minutes environ, en revanche, pour remonter à la surface, le plongeur columérin a mis plus de cinq heures!

«5h14' exactement», précise l'intéressé qui explique ce phénomène à cause «des paliers de décompression qu'il faut passer régulièrement et en douceur. C'est en fait une manière d'éliminer les gaz que l'on a accumulés au cours de la descente. Il faut donc bien gérer les paliers, surveiller le temps et la profondeur. Certains plongeurs remontent plus vite, en trois heures, et sont placés ensuite dans un caisson de décompression. Moi, je préfère privilégier cette technique, plus sûre à mes yeux.»

Ne croyez pas pour autant que Pascal Bernabé reste les bras croisés en attendant de retrouver la surface. «Non, au fur et à mesure de ma remontée, il y a des plongeurs qui viennent m'apporter à boire et à manger. J'ingurgite ça à l'aide de tubes.» Autre moyen de tuer le temps: la... lecture! Oui, vous avez bien lu! «Je n'oublie pas d'amener avec moi un livre de poche. Pas de problème, on peut lire sous l'eau. L'encre ne s'efface pas. Simplement, les pages finissent par se détacher et à l'arrivée, le livre est irrécupérable.»

 

X.T.